Историки Французской революции | страница 77
Vous affirmez comme établies des choses absolument fausses. M[onsieu]r Herriot n’a jamais fait de propagande pour le boycottage économique de votre Révolution. C’est une calomnie ridicule que démentent toutes les paroles, tous les écrits, tous les actes de M[onsieu]r Herriot.
Vous affirmez que M[onsieu]r Tarlé, dont je m’honore d’être l’ami, devait être le ministre des affaires étrangères de la Contre-Révolution. J’ai sous les yeux la traduction française de l’Acte d’accusation dressé par ce Fouquier-Tinville de bas étage que j’appelle Krylenko. C’est sur la foi d’un Ramsine, étrange accusé que la prison a transformé en accusateur et qui n’hésite pas à faire parler les morts, a mis le nom de M[onsieu]r Tarlé (une première fois seul, une autre fois à coté de celui-ci de M[onsieu]r Milioukof) parmi ceux des futures ministres. Et cela vous suffit, à vous qui vous dites historien, pour que vous dites historien, pour que vous considériez M[onsieu]r Tarlé comme coupable. Vous ne songez pas un moment que le misérable Ramsine a pu user de ce nom sans le consentement de M[onsieu]r Tarlé, vous n’êtes pas frappé par l’invraisemblance de ce propos de table, vous ne remarquez pas que M[onsieu]r Tarlé n’est jamais cité une seule fois dans les réunions du soi-disant parti industriel, vous négligez délibérément tous le passé marxiste de l’homme qu’un misérable accuse sans le moindre commencement de preuve. Quiconque est nommé par le dénonciateur est pour vous un coupable! Quand je lis sous votre plume des affirmations aussi monstrueuses, je me dis que la passion politique vous a enlevé tout votre sens critique et je plains la malheureuse Russie.
Dès le premier jour, j’ai pris hautement la défense de M[onsieu]r Tarlé que je sais innocent parce que je connais ses pensées depuis longtemps. J’aurais été un lâfehe à mes yeux si je ne l’avais pas fait. Les débats du procès de Ramsine, la grâce qui l’a couronné m’ont prouvé que je ne me suis pas trompé et qu’aujourd’hui l’innocence n’est plus en sûreté dans votre pays qui gémit sous l’atroce oppression de contre-révolutionnaires peints en rouge.
Ce procès et d’autres qui suivront sans doute ont pour but de dériver sur de soi-disant conspirateurs la colère du peuple russe que l’échec certain du plan quinquennal risque de décha’her.
Les Machiavels qui tremblent en Kremlin n’hésitent pas à violer toute justice pour éviter le châtiment des masses qu’ils redoutent.