Историки Французской революции | страница 72



; ils se sont abstenus de republier les articles de leur mentor contre Mathiez, en préférant de ne citer que leurs titres dans la bibliographie de ses nuvres[463].

Le cas de Victor Daline est à cet significatif. Elnve de Loukine dans les années vingt-trente, étant alors jeune et fasciné par la nouvelle méthodologie marxiste, il se dressait résolument contre chaque écart envers l’interprétation marxiste de la Révolution française[464]. Il n’est pas étonnant qu’il ait signé, suivant ses convictions politiques et «scientifiques», la lettre collective de ces collègues adressée à Mathiez. Or, dans les années soixante-dix – quatre-vingt, dans ses souvenirs, ainsi que lors de ses discours oraux et de ses conversations personnelles avec moi, Daline rappelait toujours avec plaisir et fierté ses rencontres et conversations avec Mathiez lors de sa seule mission scientifique en France en 1929–1930. Dans ses souvenirs il écrivait de lui: «La plus remarquable de mes rencontres à Paris fut celle avec Mathiez […] Après son cours [’ la Sorbonne. – V. P.] il nous a invités [ses deux collègues soviétiques et lui-même. – V. P.] dans un petit restaurant italien dans le Quartier Latin. Il parlait sans cesse, presque deux heures, et nous l’écoutions avidement» [465]. En se rappelant ses quelques autres rencontres avec lui, Daline regrettait profondément d’avoir manqué la «remarquable possibilité de consulter Mathiez sur les problèmes de la Révolution française» car à cette époque il s’occupait d’un autre thème, l’histoire du mouvement socialiste français au début du XX>e siècle[466].

Quelques jours avant son décès, lors de la cérémonie officielle de la réception du dipl>Time d’honoris causa de l’Université de Besançon, Daline a avoué qu’il reconnaissait Mathiez comme l’un de ses ma’tres, au même titre que Loukine et Viatcheslav Volguine[467]. /tant un homme de principe, il ne cachait certainement pas ses désaccords scientifiques avec lui. En qualifiant Mathiez de «brillant historien de la Révolution française»[468], il lui reprochait surtout son «extrême robespierrisme»[469]. Il ne partageait pas non plus son appréciation des mouvements de septembre 1793 de la «ré-volution hébertiste»[470]. D’ailleurs c’est Daline qui a rédigé des articles sur Mathiez dans les prestigieuses encyclopédies soviétiques[471]. Remarquons aussi qu’aprns la mort de Manfred, étant responsable de l’Annuaire d’études françaises,