Историки Французской революции | страница 64



«L’attitude générale du monde scientifique envers les savants qui arrivent de la Russie Soviétique est au plus haut point prévenante et bienveillante. Cette attitude est surtout évidente de la part des représentants du côté gauche de l’historiographie française: il me faut mentionner les noms d’Aulard, de Mathiez et, enfin, celui de l’éminent Georges Renard, qui occupe maintenant la chaire d’histoire du travail au Collè ge de France, ancien communard de l’époque de la Commune de Paris de 1871 (il a maintenant 76 ans)»[397].

Il avait souligné ce шкше fait dans sa lettre datée du 31 août 1924 à Olga Tarlé, sa femme: «En somme, les savants franç ais m’accueillent ici parfaitement»[398].

Tarlé se trouvait en trns bons termes avec les historiens français. En tant que l’un des co-rédacteurs, avec Fédor Ouspenski, des Annales, revue sur l’histoire universelle, il y organisa la publication des articles sur les éminents historiens français et l’historiographie française [399], ainsi que des comptes rendus sur leurs livres[400]. Aulard, son ami, le qualifia en novembre 1924 de «notre brillant collègue», d’un chercheur qui se trouvait parmi les «historiens vraiment remarquables»[401]. Il l’invitait assidûment à Paris pour faire des cours au Collège Libre des Sciences Sociales, dont il était le vice-président. Le 10 octobre 1924, Aulard écrivit à Tarlé, qui se trouvait à Paris:

«Nous nous occupons, en ce moment, d’organiser le tableau des cours de notre année scolaire. Et conformément à la tradition de notre Collège, qui a toujours consisté à faire appel à des collaborations étrangères, nous vous serions très reconnaissants, de nous accorder votre précieuse collaboration. Puis-je vous prier de nous faire conna’ tre si nous pourrions y compter? [402]

Deux jours après, il poursuivait: «Je suis bien content d’apprendre que vous allez donner un enseignement au Collège Libre des Sciences Sociales, dont je suis vice-président. Ce sera pour nos étudiants et pour notre public un régal et un profit. Votre séjour à Paris me sera personnellement bien précieux et agréable»[403].

En шкше temps, Tarlé avait noué des relations trns amicales avec Mathiez. Dans ses lettres adressées à sa femme, il parlait constamment de ses rencontres avec lui lors de ses différentes missions scientifiques à Paris, et il qualifiait les Annales révolutionnaires de «revue hist[orique] intéressante sur l’histoire de la Grande révolution française]»