Письма к жене | страница 18



14. 2 декабря 1830 г. Платава

Il est inutile de m’envoyer la calèche, j’avais été faussement averti. Me voilà en quarantaine avec la perspective de rester prisonnier pendant 14 jours — après quoi j’espère être à vos pieds.

Ecrivez-moi, je vous supplie, à la quarantaine de Platava. Je crains que je ne vous aie fâchée. Vous me pardonneriez si vous saviez tous les désagréments que j’ai eu à cause de cette peste. Au moment où j’allais partir, au commencement d’octobre, on me nomme inspecteur de district — charge que j’aurais acceptée absolument, si en même temps je n’eus appris que la Choléra était à Moscou. J’ai eu toutes les peines du monde en me débarrasser. Puis vient la nouvelle de ce que Moscou est cerné, que l’entrée en est défendue. Puis mes malheureuses tentatives d’évasion,>1 puis la nouvelle que vous n’aviez pas quitté Moscou — enfin votre dernière lettre qui m’a mis au désespoir. Comment avez-vous eu le courage de l’écrire? Comment avez-vous pu croire que je restais confiné à Нижний à cause de cette sacrée Princesse Galitzine? connaissez-vous cette Pr. G.? A elle seule elle est grosse comme toute votre famille, y compris moi. En vérité je suis prêt à être dur de nouveau. Mais enfin me voilà en quarantaine et pour le moment je ne désire rien de plus. Вот до чего мы дожили — что рады, когда нас на две недели посодят под арест в грязной избе к ткачу, на хлеб да на воду! —

Нижний n’est plus cerné — les quarantaines ont été anéanties à Vlodimir la veille de mon départ. Cela ne m’a pas empêché d’être retenu près de Sévasleika, vu que le gouverneur avait négligé d’envoyer savoir à l’inspecteur que la quarantaine n’existait plus. Si vous pouviez vous imaginer seulement le quart des désordres que ces quarantaines ont entraîné,>2 vo >a ne concevriez pas comment on peut s’en débarrasser. Adieu. Mes respectueux hommages à Maman. Je salue de tout mon cœur M>lles vos sœurs et M>r Serge.

2 [oct] déc.

Platava

Адрес: Её высокоблагородию

м. г. Наталии Николаевне

Гончаровой

в Москве

На Никитской в собств. доме.

Перевод

Бесполезно высылать за мной коляску, меня плохо осведомили. Я в карантине с перспективой оставаться в плену две недели — после чего надеюсь быть у ваших ног.

Напишите мне, умоляю вас, в Платавский карантин. Я боюсь, что рассердил вас. Вы бы простили меня, если бы знали все неприятности, которые мне пришлось испытать из-за этой эпидемии. В ту минуту, когда я хотел выехать, в начале октября, меня назначают окружным надзирателем — должность, которую я обязательно принял бы, если бы не узнал в то же время, что холера в Москве. Мне стоило великих трудов избавиться от этого назначения. Затем приходит известие, что Москва оцеплена и въезд в неё запрещён. Затем следуют мои несчастные попытки вырваться,