Письма к жене - Александр Сергеевич Пушкин

Me voilà dans ce Moscou^>1 si triste, si ennuyeux lorsque vous n’y êtes pas. Je n’ai pas eu le courage de passer par la Nikit.,^>2 encore moins de venir demander des nouvelles d’Agra..^>3 Vous ne saurez imaginer l’angoisse que donne votre absence, je me repens d’avoir quitté Z. — toutes mes craintes me reviennent^>4 plus vives et plus noires. Je voudrais pouvoir espérer que cette lettre ne vous trouvera plus à Z. — je compte les quarts d’heure qui me séparent de vous.

Итак, я в Москве,^>1[1] — такой печальной и скучной, когда вас там нет. У меня не хватило духу проехать по Никит.<ской>,^>2[2] ещё менее — пойти узнать новости у Агра.<фены>.^>3[3] Вы не можете себе представить, какую тоску вызывает во мне ваше отсутствие. Я раскаиваюсь в том, что покинул 3.<авод> — все мои страхи возобновляются,^>4[4] ещё более сильные и мрачные. Мне хотелось бы надеяться, что это письмо уже не застанет вас в 3.<аводе>. — Я отсчитываю минуты, которые отделяют меня от вас.

Черновой автограф: ИРЛИ, № 839, л. 60 об. Беловой текст неизвестен.

Впервые (неполностью): В. Е. Якушкиным (PC, 1884, т. 43, август, с. 318). Акад., XIV, № 490.

J’ai l’honneur de vous présenter mon frère (qui vous trouve si jolie pour son propre compte et que je vous supplie de bien recevoir malgré cela). Mon voyage a été ennuyeux à périr. Никита Андреевич m’avait acheté un бричка qui s’est brisé à la première station — ja l’ai rajusté avec des épingles — à la seconde c’était à recommencer — ainsi de suite. Enfin j’ai trouvé à quelques verstes de Novgorod votre В.<севоложский> dont la roue était brisée. Nous avons achevé le voyage ensemble en parlant beaucoup des tableaux du prince G..^>2 Pétersbourg me paraît déjà bien ennuyeux, et je compte abréger mon séjour le plus que je pourrai. — Demain commenceront mes visites à vos parents. Нат.<алья> Кир.<илловна> est à la campagne. Кат.<ерина> Ив.<ановна> à Парголово (village finois, où demeure la C^>sse Polié). — En fait de très jolies femmes je n’ai encore vu que M^>me et M^>lle Malinovsky avec lesquelles j’ai été tout étonné de dîner hier.^>3

Je suis pressé. Je baise les mains à Наталья Ивановна que je n’ose encore appeler maman et à vous aussi, mon ange, puisque vous ne me permettez pas de vous embrasser. Mes hommages à Mesdemoiselles vos sœurs. —

A. P.

20 juillet.

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