Если душа родилась крылатой | страница 57



Il gagne la capitale, le reґgiment blanc!
Ma journeґe, le deґsordre et l’absurde:
Au pauvre, je reґclame du pain,
Au riche, je donne, pour sa pauvreteґ!
J’enfile dans l’aiguille — une lueur,
Au voleur, j’offre — la clef,
Je mets du blanc sur ma pa  leur.
Le pauvre ne me donne pas de pain,
Le riche n’accepte pas mon argent,
La lueur ne passe pas dans l’aiguille.
Le voleur entre sans la clef,
Et l’idiote pleure a` chaudes larmes —
Ce jour sans gloire, ce jour inutile.
— Ou` sont les cygnes? — Et les cygnes sont partis.
— Et les corbeaux? — Et les corbeaux sont resteґs.
— Ou` sont-ils partis? — La` ou` sont les grues.
— Pourquoi sont-ils partis? — Pour ne pas perdre leurs
plumes.
— Et papa, ou` est-il? — Dors, dors, le Sommeil,
Sur son cheval des steppes va venir nous chercher. —
— Ou` nous emme`nera-t-il? — Sur le Don des cygnes,
— La`, j’ai, tu le sais! — un cygne blanc.
Les poe`mes poussent,
des eґtoiles,
des roses,
Et de la beauteґ
— inutiles pour la vie familiale.
Quant aux couronnes
et aux apotheґoses —
Une seule reґponse:
— d’ou` cela me vient-il?
Nous dormons —
et puis, au travers des dalles de pierre,
L’ho  te ceґleste
avec ses quatre peґtales.
O monde, comprends!
Le chantre — dans son sommeil —
Deґcouvre les lois de l’eґtoile
et la formule de la fleur — .
Chaque poe`me — un enfant de l’amour,
Un enfant eґternel, deґmuni de tout.
Un premier-neґ — poseґ pre`s
De l’ornie`re, en plein vent.
L’enfer au cur, l’autel au cur,
— Le paradis et la honte. — Qui
Est le pe`re? Un tzar, peut-e  tre?
Peut-e  tre un tzar — peut-e  tre un voleur.
Il nous faut courageusement l’avouer, Lyre!
Nous avions du gou  t pour les grands de ce monde:
Pour les ma  tures et les drapeaux, les eґglises, les tzars,
Les bardes, les heґros, les aigles et les vieillards,
Quand on jure fideґliteґ aux royaumes,
On ne confie pas le Pavillon a` tous les vents.
Tu connais le tzar — reste a` distance du piqueur!
La fideґliteґ nous tenait comme un grappin:
Fideґliteґ a` la grandeur — a` la faute — au malheur,
Fideґliteґ a` la grande faute de la couronne!
Quand on jure fideґlite au — Khan,
On ne jure pas obeґissance a` la horde.
En ce sie`cle, nous n’avons trouveґ que du vent, Lyre!
Le vent a mis en lambeaux les tuniques, et
Le dernier chiffon flotte sur le Pavillon...
De nouvelles foules, pour de nouveaux drapeaux!
Nous, nous resterons fide`les a` nos serments,
Car ce sont de mauvais chefs, les vents.
Si l’a  me est neґe avec des ailes
Que lui importe les palais et les masures!