Переписка 1815-1825 | страница 62



96. И. С. Деспоту-Зеновичу. 8 августа 1824 г. Село Колпино.

Александр Пушкин сердечно благодарит Игнатия Семеновича Зеновича за его заочное гостеприимство. Он оставляет его дом, искренно сожалея, что не имел счастия познакомиться с почтенным хозяином.

8 августа 1824

97. A. H. Раевский — Пушкину. 21 августа 1824 г. Александрия, около Белой Церкви.

Vous avez eu grand tort, cher ami, de ne pas me donner votre adresse, de vous imaginer que je ne saurais vous retrouver au fin fond du gouvernement de [Kieff] Pskoff, vous m'auriez épargné du temps perdu en recherches et vous auriez reçu 106 ma lettre plutôt. — Vous craignez, dites-vous, de me compromettre par votre correspondance, cette crainte est puërile sous bien des rapports et puis il est des circonstances où l'on passe par-dessus ces considérations. — Du reste, que peut-il y avoir de compromettant dans notre correspondance? je ne vous ai jamais parlé politique, vous savez que je n'ai pas grand respect pour celle des poëtes et si j'ai un reproche à vous faire, c'est celui de ne pas assez respecter la Religion, notez bien cela, car ce n'est pas la première fois que je vous le dis. — C'est un besoin réel pour moi que de vous écrire: on ne passe pas impunément tant de temps ensemble; sans faire entrer en ligne de compte toutes les bonnes raisons que j'ai [de] pour vous porter une amitié véritable, l'habitude seule suffirait pour former un lien [véritab[le]] durable entre nous. Maintenant que nous sommes si loin l'un de l'autre je ne mettrai plus aucune restriction dans l'expression des sentiments que je vous porte; sachez donc qu'outre votre beau et grand talent je vous ai voué depuis longtemps une amitié fraternelle et qu'aucune circonstance ne m'en fera départir. — Si après cette première lettre vous ne me répondez pas et vous ne me donnez pas votre adresse, je continuerai à vous écrire, à vous importuner jusqu'à ce que je vous force à me répondre, à passer par-dessus de petites appréhensions que l'innocence seule de notre correspondance doit faire évanouir. —

Je ne vous parlerai pas de votre malheur, je vous dirai seulement que je ne désespère nullement de votre situation présente, elle s'améliorera, je n'en doute pas. La seule chose que je craigne pour vous c'est l'ennui du moment, aussi [je] n'ai-je pris la plume que pour chercher à vous amuser, à vous distraire, à vous parler du temps passé, de notre existence d'Odessa, qui n'était pas brillante, il est vrai, mais que le souvenir et le regret doivent nécessairement embellir à vos yeux. — Минувшей жизнию повею. —