Том 4. Письма, 1820-1849 | страница 11
Примите, милостивый государь, уверения в глубочайшем уважении вашего смиреннейшего и покорнейшего слуги
Тютчева.
Тютчеву Н. И., 20 мая/1 июня 1832>*
Рукой Эл. Ф. Тютчевой: Munich. Ce 1 juin 1832
Je suis la main de Théodore, mon cher Nicolas; voilà plusieurs jours qu’il veut vous écrire et les grandes affaires ne lui laissent pas un moment. Faute de mieux je m’en vais donc répondre à l’aimable lettre qui nous promet votre arrivée et vous dire ce qui se passe chez nous.
Mon ami, je ne vous dirai pas la grande joie que nous avons de vous revoir enfin>*, depuis longtemps nous le désirions tant! — Vous le savez, Théodore a absolument besoin de vous de distance en distance pour se refaire. Ces derniers temps surtout il était souvent malade et partant triste et mélancolique. Vous savez le distraire, le remonter, moi, je ne sais bêtement qu’être triste avec lui. Aussi que de fois je soupirais après vous, bien avant d’apercevoir la possibilité de voir mon désir se réaliser. — Venez donc, mon frère; vous êtes le très bien venu, ne vous laissez de grâce empêcher par aucune considération, car c’est un hasard fortuné qu’il ne faut pas laisser échapper. J’ai même la conviction que la Providence vous envoie à nous, pour nous aider et secourir dans tous les troubles et incertitudes qui nous submergent.
Je pense que vous savez que Potemkine est rappelé, qu’il doit aller à la Haye>*, que le Pr