Том 4. Письма, 1820-1849 | страница 11



силой и хитростью, соблюдением договоров и нарушением их, погубить несчастную Грецию — это понятно, ибо это было в ее интересах, а ведь известно, что интерес, самый низменный, самый гнусный интерес — единственное правило, единственный двигатель этой партии. Но что обманутый в своих расчетах, остановленный в своих поползновениях Высшей Силой, отчаявшийся доконать свою жертву убийца пытается теперь прикинуться ее покровителем с тем, чтобы выдать истинного покровителя за убийцу, — вот это уже слишком>*. И общественное мнение изменило бы самому себе, если бы в своих признанных печатных органах не ответило со всею силою негодования на подобную пощечину общественному благоприличию>*.

Примите, милостивый государь, уверения в глубочайшем уважении вашего смиреннейшего   и покорнейшего слуги

Тютчева.

Тютчеву Н. И., 20 мая/1 июня 1832>*

25. Н. И. ТЮТЧЕВУ 20 мая/1 июня 1832 г. Мюнхен

Рукой Эл. Ф. Тютчевой: Munich. Ce 1 juin 1832

Je suis la main de Théodore, mon cher Nicolas; voilà plusieurs jours qu’il veut vous écrire et les grandes affaires ne lui laissent pas un moment. Faute de mieux je m’en vais donc répondre à l’aimable lettre qui nous promet votre arrivée et vous dire ce qui se passe chez nous.

Mon ami, je ne vous dirai pas la grande joie que nous avons de vous revoir enfin>*, depuis longtemps nous le désirions tant! — Vous le savez, Théodore a absolument besoin de vous de distance en distance pour se refaire. Ces derniers temps surtout il était souvent malade et partant triste et mélancolique. Vous savez le distraire, le remonter, moi, je ne sais bêtement qu’être triste avec lui. Aussi que de fois je soupirais après vous, bien avant d’apercevoir la possibilité de voir mon désir se réaliser. — Venez donc, mon frère; vous êtes le très bien venu, ne vous laissez de grâce empêcher par aucune considération, car c’est un hasard fortuné qu’il ne faut pas laisser échapper. J’ai même la conviction que la Providence vous envoie à nous, pour nous aider et secourir dans tous les troubles et incertitudes qui nous submergent.

Je pense que vous savez que Potemkine est rappelé, qu’il doit aller à la Haye>*, que le Pr Gagarine>* le remplace ici, etc. etc. C’est un coup bien sensible pour nous; nous perdons le chef le plus aimable, nous ayant témoigné continuellement toute la bonté et même tout l’attachement possible, garçon en outre, ce que son successeur n’est pas>*; vous voyez tout ce qu’il y a à dire et à appréhender.