Том 4. Письма, 1820-1849 | страница 10
Тиршу Ф. В., 20 января/1 февраля 1830>*
Munic. Ce 1>er février
Monsieur,
Vous aurez bien certainement remarqué dans les deux derniers N>os de la Gazette Universelle>* l’incroyable article, tiré du Journal de Smyrne. C’est, j’en conviens, la plus grossière insulte qui ait jamais été faite au bon sens du public. Mais puisque la Gazette Universelle a cru devoir la reproduire dans son entier et avec une sorte de complaisance, c’est à vous qu’il appartient, Monsieur, à vous qui avez noblement associé votre nom aux destinées de la Grèce, de prendre encore une fois en mains les intérêts d’une cause qu’on outrage aussi indignement, en les dénaturant. Qu’un parti, enneminé de tout ce qu’il y a de bon et d’honorable dans la nature de l’homme, ait cherché par tous les moyens possibles, per fas et nefas, par la force et l’astuce, par la foi des traités et la mauvaise foi à perdre, à assassiner la malheureuse Grèce, cela se conçoit, puisque c’était dans ses intérêts, et qu’on sait de reste que l’intérêt, le plus vil, le plus sordide intérêt, est la seule règle, le seul mobile de ce parti. Mais que déjoué dans ses calculs, paralysé dans ses projets par une Puissance Supérieure, l’assassin, désespérant de venir à bout de sa victime, veuille à présent se faire passer pour son protecteur, sauf à faire passer le protecteur véritable pour l’assassin — voilà qui est trop fort>*. Et l’opinion publique se manquerait à elle même, si par ses organes avoués elle ne repoussait de toute l’énergie de son indignation un semblable outrage, fait à la décence publique>*.
Agréez, Monsieur, l’assurance de la considération tr<ès> distinguée de v
Tutchef.
Мюнхен. 1-ое февраля
Милостивый государь,
Вы, конечно, заметили в двух последних номерах «Allgemeine Zeitung»>* возмутительную статью, извлеченную из «Journal de Smyrne». Признаюсь, это самое грубое оскорбление, которое когда-либо наносилось общественному здравому смыслу. Но поскольку «Allgemeine Zeitung» сочла нужным перепечатать ее полностью и с известным сочувствием, именно вам, милостивый государь, вам, благородно связавшему свое имя с судьбами Греции, надлежит снова взять в свои руки защиту интересов, извращение коих равносильно их самому бесстыдному попранию. Что партия, от роду враждебная всему доброму и честному в природе человеческой, попыталась всеми возможными способами, per fas et nefas,