Записки. 1793–1831 | страница 62
— M-r le comte, terminons une conversation qui ne peut être agréable a aucun de nous deux, d’autant plus que je suis comme vous venez de le dire incorrigible.
— Oui, vous l’êtes et un jour vous vous en repentirez, car les souverains aiment l’élévation, mais pas les sujets aux idées trop élévées. Remarquez cela.
— Si je ne gagnerai pas l’amour de mon souverain, a u moins je garderai, comme homme, son estime et l’un vaut bien l’autre.
— Adieu! je vous enverrai Vernègues. Peut être parviendra-t-il a vous faire entendre raison et vous faire comprendre le mal que vous faites à votre famille…[129]
Из этого разговора понять можно, какого рода было участие Армфельта в этом деле и ошибку его отрекомендовать меня, кажется, государю, как человека способного на подлое шпионство за Сперанским и Балашовым. Теперь понял я вполне и слова государя: «Армфельт ошибся». Наконец, из этого разговора я понять мог, что Армфельт и Балашов оба играют прежалкую роль и, желая подслужиться, запутывают только самих себя.
Вечером поздно явился Vernègues. Вероятно, зная неудачу Армфельта, дал всему другой оборот. Утверждал, будто государь восхищен моею откровенностью. На вопрос мой: от кого он слышал? отвечал: «от Армфельта».
— Странно, — сказал я, — что граф мне этого не сообщил.
Vernègues: Le comte vous aime beaucoup et a le désir le plus vif de vous servir, mats il gâte un peu par sa vivacité. Attaché de coeur et d’âme a la personne de l’empereur il voudrait l’entourer de gens comme vous, et s’il ne reussit pas tout de suite, le voilà qui s’emporte.
Я: Je vous dirai franchement, mon cher Vernègues, le comte devrait mettre moins d’empressement à me servir, car le parquet glissant de la cour n’est pas fait pour moi.
Vernègues: Allons, ne vous découragez pas. Suivez seulement les conseils du comte; c’est un vieux routinier, qui commit par-faitement le parquet sur lequel il danse. Et il possède complètement la confiance de l’empereur.
Я: Je n’en doute pas, mais cela ne m’arrange nullement de jouer un rôle équivoque, sans savoir où cela peut mener.
Vernègues: Asperate, encore quelques jours et nous saurons à quoi nous en tenir.
Я: Grand merci! Vous et le comte vous me faites jouer à colin-maillard sans qu’il y ait quelqu’un qui crie: feu, gare, et je me trouve près d’un précipice.
Vernègues: Mon Dieu, prenez patience! Je vais vous confier un secret: il y aura un grand changement. La Russie sera sauvée, et c’est nous qui auront la gloire d’y avoir contribué.