Если душа родилась крылатой | страница 43
Et de ne pas e tre — heґlas! — folle de vous!
Le navire ne naviguera pas toujours
Et le chant du rossignol...
J’ai si souvent voulu vivre
Et si souvent — mourir!
Fatigueґe de la loterie, comme
Dans mon enfance, — je quitterai le jeu,
Heureuse de ne pas croire
Qu’il y a d’autres mondes.
Avec une grande tendresse — car,
Biento t, je vais tout laisser —
Je pense a` celui qui portera
Cette veste de loup,
A celui — qui se preґlassera sous ce plaid,
Avec cette fine canne a` te te de leґvrier,
A celui — qui portera mon bracelet
D’argent orneґ de turquoises...
A tous ces papiers, a` toutes ces fleurs
Que je ne peux pas — conserver...
Ma dernie`re rime — et toi,
Ma dernie`re nuit.
Je n’ai pas communieґ, je n’ai pas suivi la Loi.
Jusqu’a` la fin, et la messe dernie`re, je peґcherai —
Comme aujourd’hui je pe`che, comme hier j’ai peґcheґ,
Avec passion! De tous les sens que Dieu m’a donneґs!
Amis! Complices! Vous qui m’exhortez a` la flamme!
Vous, accuseґs comme moi! Vous deґlicats professeurs!
Filles et jeunes gens, arbres, eґtoiles, nueґes, Terre —
Au jugement dernier, tous devant Dieu nous passerons.
Il n’y a pas, dans ce maudit
Volume, de tentation
Pour une femme. — Ars amandi,
Pour une femme — toute la terre.
Le cur — des philtres d’amour,
Le philtre — le plus su r. — Une femme,
De`s son berceau est un peґcheґ mortel,
Pour l’un ou pour l’autre.
Le ciel est loin! Les le`vres
Sont proches, dans la brume...
— Dieu, ne juge pas! Tu n’eґtais pas
Une femme, sur terre!
Je connais la veґriteґ! Assez des veґriteґs anciennes!
L’homme sur terre ne doit pas contrer l’homme!
Voyez: le soir, voyez: deґja` presque la nuit!
Et quoi encore: des poe`tes, des amants, des capitaines?
Deґja` — le vent s’eґpuise, deґja` — la roseґe sur la terre,
Biento t — deґja` — la neige durcira dans le ciel eґtoileґ,
Et — biento t — tous, sous terre nous dormirons: car,
Sur terre, tous, nous nous empe chions de dormir.
Une fleur eґpingleґe a` la poitrine.
Je ne sais deґja` plus qui l’a eґpingleґe.
Inassouvie, ma soif de passion,
De tristesse et de mort.
Par le violoncelle et par les portes
Qui grincent, par les verres qui tintent
Et le cliquetis des
Des trains du soir,
Par le coup de fusil de chasse
Et par le grelot des troїkas —
Vous m’appelez, vous m’appelez,
Vous — que je n’aime pas!
Mais il est encore une joie:
J’attends celui qui, le premier,
Me comprendra, comme il le faut —
Et tirera a` bout portant.
J’ai ouvert le coffret de meґtal,
J’ai pris ce cadeau — des larmes:
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