Дневник | страница 42
Prioutino 1829
9 de septembre.
Le 5 s'est passe gaiement. Nous avons eu beaucoup de monde. En voici la liste: Wielhorsky, Brouciloff, Meendorff, Coming, Titoff, Longuinoff, Dournoff, Kriloff, Wacilevsky, Тон, Галберг, Шиллинг, Boudberg, Красовской, Языков, Краевской, Волхонской, Штейнбок, Сухарев, Аткинсон, Полторацкой, Стасов, Свиньин, Лисенко, Жиафар, Шармуа, Гамплен, Львоф, Фишер, Сухарева, Василевская, Оленины, Аткинсонова, Batuchkoff apres diner -- Simonetti-Campodonio et Mme Cancrine. Je savais de la veille encore, que Meendorff, arrive depuis peu de la campagne, devait venir chez nous, ainsi que l'homme, qu'il n'aimait pas trop a voir, c'est-a-dire, le comte Wielhorsky. J'etais donc preparee a les voir, je l'etais... Mais l'est-on jamais, quand on craint, quand on espere, quand on doute et redoute!
La veille notre cher excellent Ficher est arrive de bonne heure. Nous sommes alles a Riabowo et cette partie de plaisir nous a bien reussi. Ficher est le plus honnete homme du monde, que j'aie jamais vu, il nous est attache de coeur et malgre que mon mariage lui couterait un soupir, il donnerait beaucoup pour me voir bien etablie et heureuse. Arrive le matin, je descends. Maman n'etait pas encore revenue de l'eglise. Nous allions un peu nous promener. Peu a peu le monde arrive. Meendorf entre avec Corning. Le premier entre triomphant. Il parle a Maman avec beaucoup de feu, de plaisir et apres avoir bien pris courage il m'approche et m'adresse la parole. Mais j'etais decidee a ne pas donner prise. Je repondais donc en riant, mais je dois dire vrai, avec un peu de sarcasmes.
Un equipage suivait l'autre et l'attendu n'arrivait point! Barbe avait un mal de tete de depit et d'inquietude; pour moi mon pauvre coeur battait, mais j'avais l'air unconserned. Meendorff m'evitait, car ma conversation lui deplaisait. Perdant tout espoir et furieuse, Barbe pris le bras de J. A. Kriloff et alla lui conter nos aventures et conjectures. Beaucoup de monde etait sur le peron. Je m'y trouvais aussi et regardais tristement le grand chemin. Krasovsky s'approcha de moi pour me parler d'Olga Fersen. Je maudissais l'ennui qu'il me causait, en dissipant mes idees, mais je fus recompensee pour ma complaisance: car je vis de loin une caleche, deux hommes et le memorable chapeau gris. Oh! comme mon coeur bondit de joie, c'etait lui, lui, que j'avais attendu avec tant de craintes et d'esperances. Il etait avec Brouciloff, l'ami de Pierre. Il s'approcha de moi, je rougis legerement et ayant parle un peu, je le priai d'entrer voir Maman.