ПСС. Том 74. Письма, 1903 г. | страница 10
Слова же 21-го стиха о том, что богатому невозможно войти в царство божие, окончательно и бесповоротно объясняют основную мысль всей беседы.
Мне очень совестно писать такие труизмы и доказывать то, что для всякого искренно-религиозного человека, верующего или всё равно не верующего в боговдохновенность евангелия, не подлежит ни малейшему сомнению.
Вот всё, что я имел сказать на обращенный через вас ко мне вопрос.
Лев Толстой.
13 января
1903.
Печатается по копировальной книге № 5, лл. 94—95, подлинник написан и датирован рукой X. Н. Абрикосова, подпись собственноручная. Опубликовано почти полностью, без указания даты, как письмо к Джону Рокфеллеру (якобы в ответ на его обращение), в октябре 1907 г., в нескольких столичных газетах («Речь», «Русское слово» и др.).
По поводу опубликованного в печати телеграфного ответа Толстого Стеду (см. письмо № 2) Буланже от имени корреспондента газеты «Daily News» в письме от 9 января 1903 г. просил Толстого подробнее развить свою мысль.
11. Полю Гиацинту Луазону (Paul-Hyacinthe Loyson).
1903 г. Января 16. Я. П.
16 Janvier 1903.
Iasnaya Poliana.
Cher Monsieur,
J’ai reçu votre lettre, ainsi que votre article que j’ai lu avec grande attention.
Je regrette de ne pouvoir vous dire que le jugement que vous portez sur mes écrits soit parfaitement juste.
Vous me comblez d’éloges et en même temps vous me reprochez des lacunes singulières dans mes raisonnements et même l’absence d’une base.
Tous mes critiques, et c’est avec regret que je dois dire, — vous n’y faites pas exception, — me reprochent mes attaques ou bien contre les églises, ou bien contre la science, ou l’art et surtout contre toute espèce de violence employée par les gouvernements. Et les uns qualifient cela tout simplement de bêtise ou de folie, les autres — d’inconséquence ou d’extravagance.
On me donne toute espèce de titre flatteurs: de génie, de réformateur, de grand homme, etc. et en même temps on ne m’accorde pas le plus simple bon sens, celui de voir que les églises, la science, l’art, les gouvernements sont des choses indispensables pour les société dans leur état actuel.
Cette étrange contradiction provient de ce que mes critiques ne veulent pas pour me juger quitter leur point de vue et se mettre au mien qui est cependant bien simple.
Je ne suis ni un réformateur, ni un philosophe, ni encore moins un apôtre. Je ne suis qu’un homme qui, après avoir vécu une très mauvaise vie, a compris que la véritable vie ne consiste que dans l’accomplissеment de la volonté de Celui qui m’a mis dans ce monde et qui, après avoir trouvé dans les Evangiles les principes do la vraie vie, a abandonné la vie illusoire et n’a vécu et ne vit que d’après ces principes.