Если душа родилась крылатой | страница 60



La haute eґcume de la mer!
Un co  teґ de la fene  tre s’est ouvert.
Un co  teґ de l’a  me est apparu.
Ouvrons donc — aussi l’autre co  teґ,
Et cet autre co  teґ de la fene  tre.

Chanson

Hier encore il me regardait dans les yeux,
Aujourd’hui — il louche pluto  t de co  teґ!
Hier encore il restait jusqu’au chant des oiseaux —
Aujourd’hui — toute alouette — corbeau!
Moi, la sottise, mais toi, l’intelligence,
La vie, et moi l’inertie.
Et ce cri des femmes de tous les temps:
«Qu’est-ce que je t’ai fait, mon amour?!»
Et les larmes pour elle — de l’eau et du sang —
De l’eau — dans le sang, dans les larmes elle se lave!
Pas une me`re, une mara  tre — l’Amour:
N’attendez de lui ni justice ni pitieґ.
Les navires enle`vent les amants,
La route blanche les entrane…
Et ce geґmissement vaut pour toute la terre:
«Qu’est-ce que je t’ai fait, mon amour?!»
Hier encore — coucheґ a` mes pieds!
Il me comparait a` l’empire de Chine!
Soudain ses deux mains se sont eґcarteґes, —
Ma vie est tombeґe — comme un sou rouilleґ!
Comme une infanticide devant les juges
Je suis la` debout — mal aimeґe, sans deґfense.
Je te le dirais me  me en enfer:
«Qu’est-ce que je t’ai fait, mon amour?!»
J’interroge la chaise, j’interroge le lit:
«Pour quoi, ce que j’endure, pour quoi cette
deґtresse?»
«Finis les baisers — vient la torture:
A d’autres les baisers», — reґpondent-ils.
A cette vie en plein feu, tu m’habitues,
Puis tu m’abandonnes — dans la steppe glaceґe!
Voila` ce que toi, mon amour, tu m’as fait!
Mon amour, a` toi — qu’est-ce que, moi, je t’ai fait?
Je sais tout — ne dis pas le contraire!
Lucide, a` nouveau — et deґja` plus ta matresse!
La` ou` l’Amour ce`de le terrain,
La` s’avance la Mort-Jardinier!
Seule — pourquoi secouer l’arbre! —
L’heure venue la pomme mu  re tombera.
— Pour tout, pardonne-moi, mon amour —
Pour tout ce que je t’ai fait!
Ils sont partis — ils s’en sont alleґs —. Ils
Sont passeґs dans lе camp ou` tout se me  le,
Dans le camp blanc des migrateurs,
Et des pigeons — et des cygnes —,
D’eux, et de toi, ma Grandeur,
Je parle, — reґponds-moi!
Pour les jeunes bois de che  ne, qui poussaient
Vers le ciel — et n’ont pu grandir, pour ceux
Qui sont tombeґs et ne se sont pas releveґs, —
Pour ceux qui sont alleґs camper dans l’eґterniteґ,
Pour toi, notre Honneur,
Je geґmis — fais-moi signe!
Chaque soir, chaque soir, mes bras
Vont a` votre rencontre! La`-bas.
Dans la vaste eґtendue des colombes —
Ils sont nombreux, ceux que j’aime.