Том 3. Публицистические произведения | страница 62



, aboutissant, pour l’une, à la Réformation, c’est-à-d à la négation de l’Eglise, et pour l’autre à la Révolution, c’est-à-d à la négation de l’Empire.

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Nous touchons à la Monarchie universelle, c’est-à-d au rétablissement de l’Empire légitime.

La Révolution de 1789 c’était la dissolution de l’Occident. Elle a détruit l’autonomie de l’Occident.

La Révolution a tué, en Occident, le Pouvoir intérieur, indigène, et l’a, par cons<é> qu assujetti à un Pouvoir étranger, extérieur. Car nulle société ne saurait vivre sans Pouvoir. Et voilà pourquoi toute société, qui ne peut le tirer de

ses propres entrailles, est condamnée, par l’instinct de sa conservation, à l’aller emprunter du dehors.

Napoléon a marqué la dernière tentative désespérée de l’Occident de se créer un Pouvoir indigène, elle a échoué nécessairement. Car on ne saurait tirer le Pouvoir du Principe Révolutionnaire. Or, Napoléon n’était pas et ne pouvait être autre chose.

Ainsi, depuis 1815, l’Empire de l’Occident n’est plus dans l’Occident. L’Empire s’est tout entier retiré et concentré là où de tout temps a été la tradition légitime de l’Empire. — L’année 1848 en a commencé l’inauguration définitive… Il faut toutefois qu’elle s’aide de deux grands faits qui sont en voie de s’accomplir.

Dans l’ordre temporel l’organisation de l’Empire Gréco-Slave. Dans l’ordre spirituel — la réunion des deux Eglises.

Le premier de ces faits a décidément commencé le jour où l’Autriche, pour sauver un simulacre d’existence, a eu recours à l’assistance de la Russie. Car une Autriche, sauvée par la Russie, est de toute nécessité une Autriche absorbée par la Russie (un peu plus tôt, plus tard).

Or l’absorption de l’Autriche n’est pas seulement le complément nécessaire de la Russie comme Empire slave, c’est encore la soumission à celle-ci de l’Allemagne et de l’Italie, les deux pays d’Empire.

L’autre fait, prélude de la réunion des Eglises, c’est le Pape de Rome dépouillé de son pouvoir temporel.

Отрывок>*

13 septembre 1849

Au point où nous sommes parvenus, on peut sans trop de présomption entrevoir dans l’avenir deux grands faits providentiels qui doivent dans un temps donné venir clore pour l’Occident l’interrègne révolutionnaire des 3 derniers siècles et inaugurer pour l’Europe une ère nouvelle.

Ces deux faits sont ceux-ci:

1) la Constitution définitive du grand Empire Orthodoxe, de l’Empire légitime d’Orient — en un mot de la Russie à venir: — accomplie par l’absorption de l’Autriche et la reprise de Constantinople.