Том 3. Публицистические произведения | страница 60



Cette tradition niée par l’école révolutionnaire au même titre que la tradition dans l’Eglise.

C’est l’individualisme niant l’histoire.

Et cependant l’idée de l’Empire a été l’âme de toute l’histoire de l’Occident.

Charlemagne. Charles V. Louis XIV. Napoléon.

La Révolution l’a tuée, ce qui a commencé la dissolution de l’Occident. Mais l’Empire, en Occident, n’a jamais été qu’une usurpation.

C’est une dépouille que les Papes ont partagée avec les Césars d’Allemagne (de là leurs discordes).

L’Empire légitime est resté attaché à la succession de Constantin. — Montrer et démontrer la réalité historique de tout ceci.

Ce que c’était que l’Empire d’Orient (fausses vues de la

science occidentale sur l’Empire d’Orient) transmis à la Russie.

C’est comme Empereur d’Orient que le царь est Empereur de Russie.

«Волим царя восточного, православного», — disaient les Petits-Russes et disent tous les orthodoxes d’Orient, slaves et autres.

Quant aux Turcs, ils ont occupé l’Orient orthodoxe pour le mettre à couvert des Occidentaux — pendant que l’Empire légitime s’organisait.

L’Empire est un:

l’Eglise orthodoxe en est l’âme, la race slave en est le corps. Si la Russie n’aboutissait pas à l’Empire, elle avorterait.

L’Empire d’Orient: c’est la Russie définitive.

<МАТЕРИАЛЫ К ГЛАВЕ VII>
<1>
LA RUSSIE ET NAPOLÉON

On a fait de la rhétorique avec Napoléon. On en a méconnu la réalité historique, et voilà pourquoi on en a manqué la Poésie.

C’est un centaure — moitié Révolution, moitié… mais il tenait à la Révolution par les entrailles.

L’histoire de son sacre est le symbole de toute son histoire. Il a, dans sa personne, essayé de faire sacrer la Révolution. C’est ce qui a fait de son règne une parodie sérieuse. La Révolution avait tué Charlemagne, lui a voulu le refaire. — Mais depuis l’apparition de la Russie Charlemagne n’était plus possible…

De là le conflit inévitable entre la Russie et lui. Ses sentiments contradictoires à l’égard de la Russie, attrait et répulsion.

II aurait voulu partager l’Empire qu’il ne l’aurait pas pu. L’Empire est un principe. Il ne se partage pas.

(Si l’histoire d’Erfurt est vraie, c’est le moment de la plus grande aberration dans les directions de la Russie.)

Chose remarquable: l’ennemi personnel de Napoléon est

l’Angleterre. Et cependant c’est contre la Russie qu’il s’est <нрзб.>. C’est que c’était là son véritable adversaire — la lutte entre lui et elle, c’était la lutte entre l’Empire légitime et la Révolution couronnée.