Франция с 1789 года до наших дней. Сборник документов (составитель Паскаль Коши). La France contemporaine, de 1789 a nos jours. Recueil de documents (par Pascal Cauchy) | страница 21
Consulat m – Консульство (9 ноября 1799/18 брюмера VIII г. – 18 мая 1804/28 флореаля XII г.), политический строй Франции, установившийся после государственного переворота 18 брюмера.
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Napoléon
« L’Empereur, contre l’opinion commune, celle que j’avais entretenue moi-même, est loin d’avoir une forte constitution; ses membres sont gros, mais sa fibre est très-molle; avec une poitrine fort large, il est toujours enrhumé; son corps est soumis aux plus légères influences: l’odeur de peinture suffit pour le rendre malade; certains mets, la plus petite humidité agissent immédiatement sur lui. Son corps est bien loin d’être de fer, ainsi qu’on l’a cru: c’est seulement son moral. On connaît ses prodigieuses fatigues au dehors, ses perpétuels travaux au-dedans; jamais aucun souverain n’a égalé ses fatigues corporelles. Ce qu’on cite de fort est la course de Valladolid à Burgos, à franc étrier (trente-cinq lieues d’Espagne en cinq heures et demi, plus de sept lieues à l’heure). Napoléon était parti avec une nombreuse suite, à cause du danger des guerrillas (sic): à chaque pas, il resta du monde en route; Napoléon arriva presque seul. On cite aussi la course de Vienne au Simmering (dix-huit ou vingt lieues), où il se rendit à cheval, déjeuna et revint aussitôt après. On lui a vu faire souvent des chasses de trente-huit lieues; les moindres étaient de quinze. Un jour un officier russe, arrivant en courrier de Pétersbourg, en douze ou treize jours, joignit Napoléon à Fontainebleau, au départ de la chasse; pour délassement, il eut la faveur d’être invité à suivre: il n’eut garde de refuser; mais il tomba dans la forêt, et ce ne fut pas sans peine qu’on le retrouva.
J’ai vu l’Empereur, au Conseil d’Etat, traiter les affaires huit ou neuf heures de suite, et lever la séance avec les idées aussi nettes, la tête aussi fraîche qu’au commencement. Je l’ai vu lire à Sainte-Hélène, dix ou douze heures de suite, des sujets abstraits, sans en paraître nullement fatigué.