Записки о французской революции 1848 года | страница 101



после битвы на баррикадах, а потом поражение Мерославского в Позене{221} и кровавых неистовствах, произведенных в Герцоговине немецкой партией. Впрочем, если судить по взаимным обвинениям, как поляки, так и немцы повторили в этой несчастной земле самые канибальские сцены варварских времен. Один из депутатов Бреславского конгресса{222} рассказывал мне, например, что в какой-то деревне мужики-немцы подрезали у 30 человек польских раненых коленные жилы, чтобы [воспретить] сделать неспособными к продолжению службы. Правда и то, прибавил сам молодой делегат, что поляки окружили деревню, избили всех от мала до велика и срыли [хижины] деревню до земли. Как бы то ни было, но польский вопрос, находящий сочувствие в душе француза, присоединился теперь к другим, достойным негодования, почерпнутым из хода внутренних дел. Еще 6 мая в заседании клуба des Amis du peuple (salle Montesquieu) Распайль предложил снести в Национальное собрание следующие два предложения, обсужденные в клубе и которые мы предлагаем в сокращении: «Première délibération. Considérant 1) Que la conquête de nos libertés sera en péril tant qu'il restera en Europe un people qu'on opprime; 2) Que le devoir d'un peuple libre est de voler au secours de tout peuple opprimé… 3)… 4)… que notre politique égoïste et effrayée semble avoir prêté main-forte aux tendances liberticides des avis coalisés… 5) que les peuples n'avaient levé le saint étendard de l'insurrection qu'en marchant sur nos traces,… que yaincus, ils ont droit de nous accuser de leur défaite… Par ces motifs… le club demande par acclamation à l'Assemblée Nationale qu'elle décrète incontinent: a) que la cause de la Pologne sera confondue avec celle de la France, b) que la restitution de la nationalité Polonaise doit être obtenue à l'amiable ou les armes à la main, c) qu'une division de notre vaillante armée soit tenue prête à partir immédiatement après le refus qui serait fait d'obtempérer l'ultimatum de la France. Et ce sera justice et Dieu bénira le succès de nos armes. Deuxième déclara tion Considérant 1) Que le peuple rouennais a été victime d'un infâme guet-apens: 2) Que la réaction royaliste avait tout préparé de longue date pour assouvir ses veilles rencunes… 3)… 4)…; 5) Que la magistrature du régime déchu semble avoir été la cheville ouvrière de cette levée de boucliers… 6) Que les chefs militaires ont prêté les mains à cette atroce boucherie… Par ces motifs… le club arrête, qu'une pétition sera portée à l'Assemblée Nationale par son président. à l'effet d'obtenir: a) Que les prisonniers incarcétés à la suite de ces journées de lugubre mémoire soient mis incontinent en liberté; b) qu'une instruction soit commencée à Paris contre les auteurs et les instigateurs de ces massacres, c) que les chefs militaires qui en ont été complices soient incontinent distitués et leur conduite déférée à un conseil de guerre, d) que la magistrature entière de Rouen soit destituée et remplacée par des magistrats républicains, e) que le vieux Franc-Carré